Je crie, c’est plus fort que moi !

S’emporter puis le regretter…agir sur le coup de l’émotion puis s’apercevoir que l’on a très certainement eu un comportement excessif et puis se culpabiliser… Cela vous parle ?

Savez-vous que nous possédons plusieurs cerveaux ? Le cerveau reptilien est celui qui agit par instinct et qui vous pousse à des comportements qui sont plus forts que vous. C’est lui qui assure à la base la survie en identifiant les menaces. Pour assurer cette survie (qui était par exemple fort utile à l’époque de l’homme des cavernes), certaines attitudes sont adoptées :

• L’attaque (Les cris, les gestes brusques, les insultes…)
• La fuite (« Moi j’abandonne, la méthode douce.» ; « J’ai tout essayé, rien ne fonctionne, je perds espoir… » ; « Si cela ne te convient pas, tu peux partir ! » « Va dans ta chambre ! »
• La tétanie (« J’en ai le souffle coupé », « J’en reste bouche bée »)

Le cerveau limbique est celui où siègent les émotions. Il agit par instinct également et permet d’identifier et de reconnaitre les émotions chez soi ou chez l’autre.

Enfin, le cerveau cortical permet l’analyse, le langage et le raisonnement. Pour prendre des décisions, il est très utile car il permet de peser le pour et le contre et de prendre de la hauteur face aux événements.

Alors qu’il serait intéressant dans nos relations d’utiliser le cerveau cortical, il n’est pas rare que le reptilien prenne le dessus lorsque vous vous sentez particulièrement blessé ou agacé (répéter 10 fois à votre enfant d’aller se doucher, d’éteindre son téléphone, …) C’est alors que votre cerveau reptilien, ayant intériorisé une menace dans votre passé (manque d’écoute, manque de respect…) vous poussera à agir par l’attaque, la tétanie ou la fuite.

Bien souvent, ce n’est donc pas la situation elle-même qui pose problème mais bien ce qu’elle vient « ré »activer ! C’est d’ailleurs pour cela que vous « ré »agissez : vous agissez face à quelque chose que vous avez « re »connu (manque d’écoute, de tendresse, de respect…)

Voilà pourquoi vous pouvez adopter des comportements qui vous dépassent pour 5 minutes de retard, une chambre en désordre, un couvert qui tombe au sol… C’est comme si le cerveau cortical était en pause.

La bonne nouvelle, c’est que le cerveau cortical évolue constamment et que de nouvelles connections se créent à chaque expérience d’apprentissage. Rien n’est définitif, tout peut changer, même les côtés les plus sombres que vous n’appréciez pas !

Il est possible d’apprendre à gérer ses émotions. Si vous vous sentez dépassé ou si vous réagissez trop souvent « en mode automatique » et que vous voulez changer, n’hésitez pas à vous faire accompagner, des solutions existent.