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Mathilde Selin

PSYCHOPRATICIENNE en relation d’aide, COACH en changements personnels et autonomes

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La résilience, qu’est-ce que c’est ?

19/11/2021

Initialement et du point de vue de la physique, la résilience caractérise la capacité d’un corps à résister aux pressions et aux chocs. En psychologie il s’agira davantage de la capacité à vivre, s’épanouir et réussir malgré les traumatismes.

Mais comment se fait-il que certaines personnes y arrivent mieux que d’autres ? Comment expliquer qu’une difficulté de vie peut provoquer des effets variables d’une personne à l’autre ?

Le sujet est complexe et il semblerait qu’il mériterait d’être davantage exploré. En effet, comme le disait John Bowlby, il y a un malentendu sur le fait que la société sous-entend que « plus la vie est dure, plus on a de chance de faire une dépression ». Par ailleurs, Boris Cyrulnik explique à travers plusieurs exemples que ce ne sont pas les évènements traumatiques de l’enfance qui vont déterminer la fragilité ou le déséquilibre de l’adulte mais bien la manière dont il va utiliser les facteurs individuels, sociaux et/ou environnementaux pour développer ses capacités adaptatives.

Par exemple, Boris Cyrulnik évoque que les syndromes post-traumatiques sont moins nombreux chez les soldats engagés dans un conflit lorsqu’ils ont réussi à s’exprimer sur leur vécu et leur souffrance par écrit même si ce n’était lu par personne. Il évoque aussi la situation du tremblement de terre en Haïti. Les enfants pauvres vivant dans la rue avant le séisme étaient rejetés et méprisés du plus grand nombre. Toutefois, après cette catastrophe, ce sont eux qui conseillaient les rescapés pour aller vers des points d’eau potable et des lieux plus sécurisés. Alors que leur situation de base n’était pas favorisée, la réalité est que ce sont eux qui ont le moins souffert du séisme ! Ils ont été acteurs de leur vie, en dépit des circonstances particulièrement difficiles, en sublimant leur potentiel.

Dans les deux exemples cités précédemment, les protagonistes ont parlé de leur traumatisme ou l’ont sublimé. Ces comportements expliquent en partie pourquoi certains s’en sortent mieux que d’autres à situation similaire. Concernant les personnes dont les effets du traumatisme sont plus douloureux, il s’agit d’individus qui, en faisant passer sous silence leur souffrance, la cristallise dans leur cerveau. L’incident traumatique est alors intériorisé sans aucune possibilité d’être évacué.

Il semblerait également que les personnes privées de leurs origines familiales sont plus libres de composer leur vie future et de s’imaginer un passé dans la mesure où elles sont affranchies des reproductions de schémas familiaux. Là où de génération en génération, le message du coup du sort est mis en avant pour expliquer la redondance d’un évènement, cette personne pourra traverser le traumatisme sans tenir compte de ce discours de « génétique imaginaire » et surmonter la situation là où celles qui se soumettent au discours familial restent bloquées dans des schémas de réactions.

La résilience, ce n’est pas oublier, ce n’est pas nier ni étouffer ce qu’il s’est passé à un moment donné. La résilience s’opère lorsque l’individu reste acteur de sa vie et compose avec les éléments qui l’entourent pour continuer à vivre et supporter l’insupportable. Il semblerait donc que les personnalités résilientes traversent les évènements compliqués et parviennent à se construire malgré tout grâce à des appuis stables et solides.

Si vous aussi vous avez besoin d’avancer malgré l’adversité, n’hésitez pas à demander de l’aide et de vous faire accompagner pour libérer vos souffrances.

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